Escalader le ciel

CSF#18, une édition qui monte jusqu’aux étoiles !

Escalader le ciel, un thème qui a inspiré les amoureux des mots , de la poésie et la chanson !
Cette 18ème édition est riche de 1409 inscriptions venues de 96 pays !
🤩 Un record de participation au concours Chansons sans Frontières  🥳
L’équipe de Chansons sans Frontières vous remercie !
Bravo à tous pour vos participations, vous avez été inspirés, créatifs, engagés dans l’écriture ! 🎶✍️💭
Découvrez maintenant les textes lauréats, leurs autrices et auteurs.
Le direct Live sur la page Facebook du concours

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L’équipe de Chansons sans Frontières

Les Prix

CSF#18 – 1er Prix Région Normandie
Helali Abdelaziz, 45 ans, Tunisie
Texte  –  Escalader le ciel

 

CSF#18 –  2eme Prix
Chicco Mwenge Mayl, 37 ans, RDC
TexteJe ne suis pas poète

 

CSF#18 – Prix Français langue maternelle
Sabrina Troupin, 43 ans, Belgique
Texte –  Je rentre

 

CSF#18 – 1er Prix Jeune Public
Mbanza Jérémie Mumbere, 19 ans, RDC
Texte – 
Génie de la vie

 

CSF#18 – 2ème  Prix Jeune Public
Hélène Lasoeur Busime, 18 ans, Burundi
Texte –
Dans les étoiles

 

CSF#18 – Prix Jeune Public Français Langue Maternelle
Iris Nicolas, 17 ans, Slovénie
Texte – 
L’ambition

 Les Mentions

CSF#18 – Mention spéciale du jury
Omar Oulmehdi, 56 ans, Maroc
Texte –  i comme Icare

 

CSF#18 – Mention coup de cœur du jury
Brice Kempesse, 35 ans, Haïti
(Lauréat du 2ème Prix de la 16ème édition avec le texte : Comme mon père)
Texte –   Chez nous, y’a pas de ciels

 

CSF#18 – Mention poésie
Jephte Estiverne, 25 ans, Haïti
Texte
 –    Par Mes Ratures

 

CSF#18 – Mention spéciale du Jeune Public
Adjaël Joannie Marshell Paul, 19 ans, Haïti
Texte
 : Dis-moi

 

Les lauréats

Les mentions

Protrait Omar Oulmehdi

Omar Oulmehdi, 56 ans, Maroc

Je suis marocain. Je m’appelle Omar Oulmehdi. J’écris sans arrêt. Quand je ne dessine pas. Et quand je n’écris pas, je dessine. Sans cesse. Parfois un poème donne naissance à un dessin. Et parfois c’est l’inverse. Dans mes recueils à compte d’auteur, il y a toujours un dessin avec un texte. Je les dédie à ma fille. Mes recueils. Même si elle ne les lit pas. Un jour peut-être.

Je suis enseignant de profession. Depuis des années, je participe à ce concours pour encourager mes élèves à faire de même. En 2014, dans « L’Atelier d’écriture » que j’animais, une des élèves a gagné le prix Jeune Public de Chansons Sans Frontières. Pour son texte « la valse de la liberté ».

Aujourd’hui, j’anime un autre Atelier avec des lycéens « Arts et Lectures ». Ça sonne comme Architectures quand on fait la liaison. On exploite les espaces, les mots, les textes et les objets. Des fois on crée une maquette en 3D miniature d’abord avant d’en reconstituer un projet d’exposition grandeur nature dans les espaces de l’école. Un seul élève a participé cette année à Chansons Sans Frontières.

Cette année c’est mon illustration qui a été retenue au concours « Première de couverture » pour un recueil de nouvelles noires à Pau. Ce recueil « Noires de Pau » vient de sortir. Ce matin, dans ma classe, j’ai offert un exemplaire à une élève qui adore dessiner.

Ce que j’aime dans le concours Chansons Sans Frontières, c’est les frontières qui brillent par leur absence. Absentes mais qui brillent quand même dans les liens qu’elles permettent avec l’autre et l’ailleurs. Un peu comme dans la continuité d’un Continent, dans la continuité des chansons sans fin et dans celle des plumes incontinentes de paroles en chant.

 

i comme Icare

Tout haut comme trois pommes,

Je tentais constamment,

D’escalader le ciel

Pour attraper le pot de confiture

Sur l’étagère inaccessible de maman;

Je rendossais ma cape et j’étais superman;

Les quatre fers en l’air,

Comme un petit âne ailé,

Je trottais dans le bleu du firmament.

 

Non, non, je n’ai point besoin d’un gratte-ciel,

Ni de la tour de Babel,

Ni de la tour Eiffel,

Ni d’un tour de manège,

Pour conduire mon Chariot dans un ciel de Noël.

 

Les ronces barbelées

Et les tuiles d’ardoise

Scintillant sous mes pieds,

Je flotte comme mon cheval de bois

Qui a besoin d’espace pour gambader libre,

Au-dessus des nuées de Troie que j’entrevois

Quand je suspends mon vol

Sur le pas de la porte

Du Grand Hôtel de la rue des étoiles.

 

Non, non, je n’ai point besoin d’une cathédrale,

Ni d’un balai de sorcière,

Ni d’une roue de foire,

Ni d’un feu d’artifice,

Pour me propulser dans l’espace infini.

 

Sous le toit  dans ma chambre,

J’ai fait mon baluchon,

Un pain, un pull, trois pommes?

Tout seul dans mon lit là-haut sous les combles,

J’ai tourné mon regard au-dedans de moi-même

Et mes yeux ont brillé à la vue des étoiles,

Et me voilà parti

Loin en colimaçon,

Au Parlement des oiseaux émigrants.

Non, non, je n’ai point besoin  d’un gros zeppelin,

Ni d’un haricot magique,

Ni d’un rond trampoline,

Ni d’un gentil ovni,

Pour fendre le silence et les airs galactiques.

 

La nuit, je tends le doigt

Tel un grand Michel-Ange

Peignant la main de dieu

Et j’éteins une à une les étoiles.

Il me suffit, à main levée, les yeux plissés,

De me dessiner de tête en grand petit Prince,

L’écharpe dans le vent,

À des années lumières,

Aux limbes de l’Olympe, à un bon jet de pierre.

 

Non, non, je n’ai point besoin d’un prompt cerf-volant,

Ni d’un avion de papier,

Ni d’un mât de bateau,

Ni d’un nid de coucou,

Pour planer haut tel un point au-dessus d’un i.

 

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