Passagers du temps

1 275 TEXTES REÇUS DE 97 PAYS DANS LE MONDE

Le thème d’écriture de cette 17ème édition était : Passagers du temps en lien avec Dis-moi dix mots à tous les temps.

Vous avez relevé le défi d’écrire en français, pris votre envol sur le fil du temps, senti, joué avec le(s) temps !  Vous avez étiré le temps, voyagé, pris le temps de vivre, d’imaginer le futur, de regarder le passé…

Vous vous êtes surpassé cette année, de très beaux textes qui ont impressionné les jurys par leur qualités d’écriture  !  Merci et bravo à toutes et tous.

Paroles de Jury

Le tout pour les jurés, c’était d’être à la hauteur de la sélection. En tout cas on peut trouver rassurant que tant de belles choses arrivent du monde entier. Jean Fauque

La présidente du jury, Élisabeth Anaïs a eu les mots justes pour clôturer le jury : C’était vraiment une riche et jolie édition.

Les concerts de remise de prix en image

Les textes en musique sur Youtube

LES LAUREATS

1er Prix Région Normandie
Jean Pierre Leonard Charles,  21 ans, Haïti
La voix fanée

2ème Prix
Fanomezantsoa RAKOTONDRABARY, 26 ans, Madagascar
Les passagers du temps

Mention Spéciale du Jury
Kpada Takoya, 31 ans, Togo
Un verre de thé au clair de lune

Mention Spéciale
Mama Berraho, 73 ans, Algérie
Le temps presse

Mention Poésie
Franck Belinga, 30 ans, Cameroun
Une graine

Mention Poésie
Rodica Calota, 58 ans, Roumanie
La Compostelle de nos âmes

Mention originalité
Yevhenii Melnyk, 51 ans, Ukraine
Dans un musée, en l’an 3000

Prix Français Langue Maternelle
Chloé Gallien, 66 ans, Royaume Uni
Dépêchons-nous

1er Prix Jeune Public Ville de Caen
Carl Bernadotte Colangelo, 13 ans, Suède, USA
Le chrono de la vie

2ème Prix Jeune Public
Juan Pablo Sebastian Nalvarte,18 ans, Pérou
Mars

Mention spéciale du jury Jeune Public
Nour Oumlil, 16 ans, Maroc
Ode et contes

Mention Poésie du jury Jeune public
Abdourassidy Gamsore, 20 ans, Burkina Faso
Moi qui suis le temps

 

Les lauréats

Les mentions

Protrait Kpada Takoya

Kpada Takoya, 31 ans, Togo

Tout d’abord merci à Chansons Sans Frontières pour  ce merveilleux concours, toujours aussi inspirant !

Moi, c’est  Kpada Takoya. Je viens du Togo, en Afrique de l’Ouest. Passionné d’écriture et de poésie, je suis tout aussi amoureux de la musique. Aussi ai-je toujours aimé écrire des paroles de chanson en Français, langue que j’affectionne tout particulièrement. Lauréat de la 16e édition de Chansons Sans Frontières, j’ai eu encore envie de faire chanter ma plume par rapport au thème de cette année.

« Un verre de thé au clair de lune », c’est d’abord un texte que j’ai écrit à partir d’un souvenir qui  a resurgi dans ma mémoire un peu par hasard : le souvenir d’une belle soirée passée il y a plusieurs années de cela avec des amis dans le jardin d’une cité universitaire ; le genre de soirée qui vous fait perdre la notion du temps…Bref, je suis parti de ce souvenir-là pour écrire cette chanson dont le message est une invitation à se laisser parfois juste entraîner par le temps. Parce que nous, humains, nous évertuons tellement à maîtriser le temps, par souci du bonheur, du succès, de l’argent etc. Bien sûr, c’est nécessaire. Mais en fin de compte c’est le temps qui maîtrise l’Homme d’un bout à l’autre de sa traversée terrestre et qui le laisse impuissant à l’arrivée. Et comme j’aime beaucoup la nature, je n’ai pas hésité à mettre en parallèle le temps qui passe si vite sous nos yeux et la lune qui semble filer derrière les nuages…

C’est donc une chanson simple et légère qui invite à un moment d’évasion, le temps de se détacher des contraintes existentielles et d’oublier l’angoisse du temps qui nous rapproche sans cesse de notre destination  finale.

Un verre de thé au clair de lune

 

Ce soir il fera chaud sur terre

Un peu comme l’année dernière.

A l’heure H, nous entendrons encore

L’alarme d’un nouveau record

Sortie de nulle part pour nous rappeler

Qu’un bout de nos vies s’en est encore allé.

 

Et si ton doux visage rêveur

S’assombrit sous l’ombre de la peur,

Ouvre ta fenêtre et envole-toi

Comme un moine ivre de foi.

Moi je t’attendrai juste en bas

Prêt à te prendre dans mes bras.

 

Refrain :

Je serai là, sans horloge ni téléphone.

Seulement un bon vieux saxophone,

Quelques pages remplies de poèmes,

Et du thé à la menthe, comme tu l’aimes.

 

Et si tu me demandes, entre deux soupirs,

Pourquoi nous devons tous un jour vieillir,

Pourquoi la petite aiguille ne s’arrête jamais,

Je te prendrai simplement la main et je te dirai :

 

Avant de devenir posthumes

Allons-nous promener au clair de lune

Légers comme ces blancs nuages

Qui font des cœurs et des visages.

Comme ces messagers éphémères,

Allons là-haut prendre un peu d’air ?

Refrain :

Je serai là, sans horloge ni téléphone

Seulement un bon vieux saxophone,

Quelques pages remplies de poèmes,

Et du thé à la menthe, comme tu l’aimes.

 

Au cœur de notre virée nocturne,

Je t’expliquerai et tu verras, que la lune

Ne va pas plus loin que la petite aiguille ;

Elle a seulement ouvert sa pupille

Pour s’amuser de nous voir passer

Comme ces nuages sans futur ni passé.

 

Et si malgré tout, l’ombre de la tristesse

Cherche à me voler ton regard de tendresse,

Nous reviendrons vers notre petit jardin,

Ta main toujours enlacée à ma main.

 

Refrain :

Je serai là, sans horloge ni téléphone

Seulement un bon vieux saxophone

Quelques pages remplies de poèmes

Et du thé à la menthe, comme tu l’aimes…

 

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