Planète Bleue, de la mer au ciel, du ciel à la terre et de la terre à la mer, le voyage de l’eau recommence à l’infini. Ecosystème, sécheresse ou inondation, pollution et pénurie… L’eau nous constitue, elle nous entoure, chante à nos oreilles, elle est la vie. Liquide, solide ou gazeuse, elle est partout, précieuse, indispensable.
Ils se sont laissé guider par l’eau, ses reflets changeants, ses mouvements, ses chemins… Quel a été le message de l’eau ?
Les Prix
1er Prix Normandie pour la Paix 2ème Prix Prix Dis-moi dix mots Prix Français Langue Maternelle Prix Jeune Public |
Mention Poésie du Grand Jury CSF#14, catégorie Dis-moi dix mots, Jeffté Saintermo, 28 ans, Haïti. Texte : PloufMention spéciale du Grand Jury CSF#14, catégorie Français Langue Maternelle Pascal Haumont, 59 ans, Belgique. Texte : (Sombres) histoires d’eaux Mention spéciale du Jury Jeune Public Mention Poésie du Jury Jeune Public Coup de Cœur du Jury Jeune Public Clin d’œil spécial de l’équipe de CSF et du Jury Jeune Public |
Sélection Prix 1 et 2 – ICI Sélection Prix Dis-moi dix mots – ICI |
Sélection Prix Jeune Public – ICI Sélection Prix Français Langue Étrangère – ICI |
Zoheir Guermouche, âgé de 38 ans, né à Oran en Algérie, médecin de formation et travaillant comme délégué médical pour une firme pharmaceutique.
L’écriture est pour moi une libération. J’écris car je ne peux faire autrement. Souvent les mots s’imposent à moi, alors je les exprime comme je peux. C’est un rapport un peu douloureux qui a pour issue positive, le texte final en guise de réconfort.
Mon rapport à la musique est plus serein. Elle est toujours la bienvenue. Triste ou joviale, la musique respire la sincérité. C’est une entité avec laquelle on ne peut tricher.
Ma participation à l’édition 14 du concours CSF était un hasard, qui s’est transformé en chance. Je ne saurais dire ma gratitude pour m’avoir donné l’opportunité de faire partie d’un mouvement où l’art transcende les conditions et traverse les frontières.
Une goutte distille sur le rameau
Tombe la rosée, tombe la rosée
Terre fertile, source et ruisseau
Une soif étanchée, une soif étanchée
Mouille le cil, coule sur la peau
Une larme versée, une larme versée
Lave le vil, baptise le nouveau
Bénite et sacrée, bénite et sacrée
Ainsi va la vie, ainsi va l’eau
Ainsi va la vie, ainsi va l’eau
Or volatile, précieux cadeau
Liqueur adorée, liqueur adorée
Sauve le fragile, protège le beau
Courant de pensée, courant de pensée
Fini l’exil, rentre le bateau
Revient la marée, revient la marée
Mer d’asile, porte le radeau
Méditerranée, Méditerranée
Ainsi va la vie, ainsi va l’eau
Ainsi va la vie, ainsi va l’eau
Le temps défile, ainsi va l’eau
Vapeur et buée, vapeur et buée
Eau sur le fil, l’eau a vau-l’eau
Vague déplorée, vague déplorée
Ainsi va la vie, ainsi va l’eau
Ainsi va la vie, ainsi va l’eau
Lauréat du 2ème prix de la 10ème édition pour le texte On est tous minuscules
Bonsoir CSF !
Je crois finalement que j’ai passé une bonne journée… Il suffit parfois des annonces pareilles pour réchauffer le cœur… Même si, une fois de plus un autre gaillard m’a volé la first place, lol. Mais je ne m’en plains pas !
Bon, par où commencer ? Voilà, je suis… c’est toujours délicat quand il faut parler de soi… soit on tombe dans l’excès à vouloir déballer l’homme idéal qu’on se figure, soit on n’en dit pas assez, parce qu’on est sûr de rien… mais c’est un bel exercice tout de même. Du coup, je crois que je serai un tantinet plus factuel qu’autre chose. J’écris depuis que je suis petit… assez petit. Mais chaque jour j’apprends. Et c’est fou comme il y a des choses à apprendre dans l’écriture. Tu crois que c’est un ruisseau. Eh non ! une rivière… ah zut alors ! un fleuve… et puis non, c’est pas vrai… un océan carrément ! bon, c’est pas grave, on va ramer, lol.
Mais sérieusement, pourquoi j’écris ? C’est pour une bonne raison. Ça me rend humain. Humain dans quasiment tous ses aspects : faiblesses, rêves, idéaux… rencontres. J’espère que ça continue… que le voyage continue…
Couplet 1 :
L’eau comme on la sent
Dans l’étreinte du vent
Dans les frimas de printemps
Dans les embruns d’océans
Comme elle coule, comme elle foule
Comme en germent toutes ces vies
Des gouttes de pluie sur la foule
C’est aussi la poésie
Refrain :
Entre deux horizons
Deux couplets de chanson
Deux ilots, deux bateaux
Ce qu’il y a c’est de l’eau
Entre deux infinis
Deux cris incompris
Deux rêves en écho
Ce qu’il y a c’est de l’eau
Couplet 2 :
L’eau comme un refrain
Dans les frissons des fleurs
Dans la rosée du matin
Dans la chaleur de quatorze heures
L’eau comme une onde
Dans la fonte des neiges
Dans le sol qu’elle féconde
Dans les branches qu’elle allège
Couplet 3 :
L’eau comme une histoire
De passion et de tristesse
De quête de gloire
De marque de noblesse
L’eau comme un voyage
Parfois calme parfois fougueux
Toujours sur ses rivages
A faire des amoureux
Je m’appelle Simon Landron, j’ai 41 ans, je suis Professeur Assistant à l’université de Tamkang à Taïwan. J’ai commencé à enseigner le français il y a 16 ans. Je suis également chercheur en phonétique, membre associé du Laboratoire de Phonétique et Phonologie de l’université de Paris 3, Sorbonne Nouvelle, une équipe CNRS.
Professeur de français et phonéticien ? Pour un amoureux de la langue et de ses sonorités, quoi de plus naturel que d’écrire une chanson, me direz-vous. Oui, mais l’histoire ne commence pas par ce bout-là.
Il y a d’abord des voyages, en sac à dos sur les routes de France, puis plus loin en Europe, du nord au sud, toujours avec le pouce, et finalement toujours plus loin, mais là en avion, jusqu’à Taïwan. J’ai toujours aimé voyager, voir le monde par moi-même, sans filtre, sans suivre les itinéraires conseillés. Je me suis finalement posé sur cette île, où j’ai rencontré ma femme et eu mon bébé.
J’ai commencé à écrire très jeune, d’abord pour moi, puis pour un groupe de musique d’amis qui recherchaient des textes. Cela a duré quelques années. Plus récemment, avec les concours d’éloquence organisés dans le monde, et pour lesquels, en tant qu’enseignant, j’ai été mobilisé, je me suis remis à écrire, cette fois-ci des discours, pour aider mes étudiants, donner des exemples, me rendre compte. J’ai même écrit un discours que l’organisatrice m’a demandé de prononcer le jour du concours national en guise d’introduction. Et c’est dans cette période que j’ai vu ce concours. Et me rappelant mes textes de jeunesse, je me suis là aussi prêté au jeu. Une contrainte, un défi, dix mots dont un que je ne connaissais même pas, un parfait cocktail pour réveiller mon envie d’écrire des paroles.
L’histoire ne peut pas finir là. Cette reconnaissance que vous offrez est un appel à continuer. Merci à vous.
Je vous remercie encore pour tout.
On rêvait tous d’être en radeau
Avec le Bombard sous notre bras
De tout quitter, en sac à dos
Sans s’inquiéter du chaud du froid.
On rêvait tous d’jouer les matelots
Sur l’Altair ou la Perle Noire
Aventurier, se prendre pour Corto
« Hé Raspoutine, fais gaffe ce soir ! »
Refrain
Je fais des bulles, mon capitaine
J’voudrais tout dire en quelques mots
J’monte sur la table mon capitaine
Un, deux, trois pas ; et plouf à l’eau.
On se voyait sur le bateau
D’une aquarelle d’William Turner
Ou arrivant à dos d’chameau
Dans l’oasis de notre bonheur.
On se voyait, on n’voyait pas
L’huile sur la coque qui ruisselait
On se voyait, on n’croyait pas
Que même la mer s’engloutirait.
Refrain
Ohé, ohé, mon capitaine
J’voudrais te dire en quelques mots
Monte sur la planche mon capitaine
Regarde en bas, ce qu’il y a dans l’eau.
Tout est fluide en zone arctique,
Il y a même des boites de chocolats
Dans la mangrove, des sacs plastiques,
Et des canettes de Soft Cola
Et même les bulles, qui flottent sur l’eau
C’est du savon ou du shampoing
Fais-toi d’la bile, mon matelot
De gros poissons, t’en verras point.
Refrain
Ohé, ohé, mon capitaine
Tu perds le cap, files à vau-l’eau
J’prends la chaloupe mon capitaine
Un, deux, trois pas ; et plouf à l’eau.
Regarde l’autre sens, ils viennent de loin
Cherchent l’oasis de leur bonheur
Le bateau flanche, j’leur tends la main
Non Raspoutine, elle c’est ma soeur.
Une eau spitante, juste pour une fois
Pas en terrasse, il y a des ondées
Jette la bouteille, prends-la pour moi
La commission va l’étudier.
Refrain
On boit des bulles, mon capitaine
J’voudrais tout dire en quelques mots
J’monte sur la table mon capitaine
Un, deux, trois pas, et plouf à l’eau.
Je m’appelle Neyel Hadj Abderrahmane, je suis une jeune demoiselle de 15 ans qui vit sur la côte algérienne plus précisément une ville côtière, Ain El Turck à l’ouest d’Oran.
Le thème du concours m’a permis de mettre sur papier cette vision que j’ai la chance de voir tous les jours, la mer.
J’ai toujours aimé écrire et faire part de mes idées, tandis que la musique me détend.
Mais ma vraie passion reste le dessin. Dessiner des personnages est ce que je fais le plus souvent en dessin dû à mon amour pour les mangas et l’animation japonaise.
Voilà tout en ce qui me concerne.
Couplet 1 :
Vue du ciel t’es tellement belle
Du bleu, du vert, du jaune, du gris
On dit de toi que t’es rebelle
Que quelques fois, tu engloutis
Laissant parler ton naturel
Surtout l’hiver, les jours de pluie…
Refrain :
C’est dans tes bras que je me noie.
Dans tes eaux claires, mon mal dérive.
Les oasis que je te dois
Que tu parsèmes le long des rives.
Me ramènent toujours à ta loi
De la clémence et du déluge.
Couplet 2 :
Dessine-moi une aquarelle
Mets-y ton âme, tes peines, ta vie
Qu’on se souvienne de ces querelles
La source de tes terres arides
De ces regrets qui s’amoncellent
Qui font que t’as horreur du vide…
Couplet 3 :
Des blessures, tout le monde en a
Les tiennes sont peut-être, plus profondes.
À force de creuser là et là
Tes eaux, ta douleur, nous inonde
Et nous demande dans un fracas
De réfléchir une seconde.
Né à Québec, voilà 67 ans, Roger Clavet est travailleur humanitaire, journaliste et ancien député au Parlement canadien.
Vers l’âge de 15 ans, en un seul été, je me suis à l’écriture de chansons, paroles et musiques. Une cinquantaine, en tout. Aucune n’a survécu au passage des années, heureusement d’ailleurs car j’en serais sans doute peu fier aujourd’hui si on les retrouvait…
Écrire des chansons, pour ainsi dire, c’était la manière que j’avais trouvée pour me démarquer de mes frères et sœurs. Au dernier décompte, nous étions 17 enfants ! Je n’ai donc jamais manqué de compagnie.
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé les auteurs de chansons. Dès mon tout jeune âge, lorsque qu’un disque me tombait sous la main, je m’empressais de regarder, non pas les noms des interprètes, mais surtout ceux, juste au-dessous, écrits en tout petits caractères et très souvent entre parenthèses, de l’auteur et du compositeur. Sans vraiment savoir pourquoi, cela me fascinait.
Pour dire vrai, j’ai toujours eu un faible pour les paroliers, ces gens mythiques et mystérieux vivant le plus souvent dans l’ombre des vedettes. Et pendant que tout le monde retenait les noms des Bécaud, Ferrat, Dassin, Dalida ou des vedettes de Starmania, je notais religieusement ceux des Delanoé, Delécluse, Lemesle, Marnay et Plamondon.
À l’image de Tintin, mon héros d’enfance, je me suis ensuite beaucoup promené à la grandeur du monde, d’abord comme journaliste, puiscomme coopérant volontaire. J’ai dû déménager une bonne trentaine de fois, du Yukon à la Chine, en passant par le Congo. À bien y penser, la seule véritable constance dans ma vie est mon adresse courriel, inchangée depuis 27 ans.
J’ai écrit « Les yeux mouillés », inspiré, un matin, à mon réveil, par une pensée personnelle que je me suis empressé de noter sur le frigo. « La terre manque d’eau parce que les hommes ont cessé de pleurer ». Il ne restait plus qu’à la mettre en chanson.
Je veux remercier les membres du jury d’avoir vu, dans les simples mots de mon texte sur l’eau, l’amour inconsidéré que je porte à la vie et aux détours surprenants qu’il lui faut parfois emprunter, telle une rivière, pour retourner à sa véritable source.
Couplet 1 :
Le temps de l’eau s’est écoulé
Et avec lui, le temps des pleurs
Le goût salin des yeux mouillés
S’est asséché au puits des cœurs
Refrain :
Heureusement, il y a tes yeux
Où viennent boire tous les oiseaux
Où je me baigne, soûl et heureux
Dans la rétine de tes mots
Couplet 2 :
De tsunami en raz-de-marée
L’homme a fini par prendre peur
Tendresse, amour s’en sont allés
Dans la déroute et la stupeur
Refrain :
Heureusement, il y a tes yeux
Où viennent boire tous les oiseaux
Où je me baigne, soûl et heureux
Dans l’iris bleu de ton ruisseau
Couplet 3 :
Partout la terre est inondée
Pourtant les sources d’eau se meurent
L’homme ne sait plus comment pleurer
L’eau fraîche a quitté sa demeure
Refrain :
Heureusement, il y a tes yeux
Où viennent boire tous les oiseaux
Où je me baigne, soûl et heureux
Dans le cristallin de ta peau
Couplet 4 :
Tous les feux rouges sont allumés
Il nous faudra bien des sapeurs
Pour nous réapprendre à pleurer
Et recycler l’eau de nos pleurs
Refrain :
Heureusement, il y a tes yeux
Où viennent boire tous les oiseaux
Où je me baigne, soûl et heureux
Entre deux rires et un sanglot
Lauréat du Prix français langue maternelle de la 13ème édition avec le texte Extinction
https://www.chansons-sans-frontieres.fr/le-concours/editions/csf13-2019
L’année dernière, j’avais bouclé ‘extinction’ en quelques heures. Ce n’est que plusieurs mois après l’écriture de ce texte que j’ai découvert le concours Chansons sans Frontières. Et comme le thème collait parfaitement, j’ai tenté ma chance.
Cette année, l’exercice fut plus difficile puisque j’ai dû inventer sur un thème imposé. La trame fut vite trouvée mais je dois avouer que certains vers me coûtèrent quelques nuits blanches. Et même si le thème était ‘l’eau’, non, cette année, je n’ai pas écrit les paroles dans mon bain.
Comme pour ‘extinction’, mon texte est résolument écologique. Parce que la planète est en danger et que je suis atterré par le manque d’action.
Depuis le succès de l’année passée, j’ai écrit d’autres chansons et j’espère qu’un jour, un musicien les fera vivre.
Je profite donc de l’occasion pour lancer un appel aux ‘musiciens sans frontières’. Je suis ouvert à toutes propositions.
Couplet 1 :
En allant Charles, trainer, le long des golfes clairs
j’y ai vu des reflets, qui ne vont pas te plaire
Et dans le plat pays, bien loin de la madrague
Arrivent des vagues de fioul pour arrêter les vagues.
Refrain
Le flux et le reflux ne me font plus marrer
à coller du goudron aux bateaux amarrés,
aux ailes des oiseaux, fantômes désemparés.
La mouette rit jaune quand noire est la marée ! (x2)
Couplet 2 :
Vingt mille lieues sous les mers, J’ai sondé les abysses,
Nulles traces du Nautilus, ni carcasse ni hélice.
Mais j’ai vu en revanche, dans un champs d’algues brunes
Un bidet louis quinze tacheté de bitume.
Couplet 3 :
J’ai vu l’épaisse fumée d’un pétrolier en feu
Caresser le granit des Moaï silencieux,
Et dans leurs yeux de pierre coulaient des larmes de sel.
Cette année l’île de Pâques ne fêtera pas Noël.
Couplet 4 :
Le beau Danube bleu, ne sent plus la rose, Strauss.
Poubelle à ciel ouvert, triste métamorphose.
Y valser aujourd’hui tête la première
En deux, quatre ou mille temps, serait bien téméraire.
Couplet 5 :
La truite vagabonde, je l’ai cherchée en vain
J’ai fait chou blanc Schubert, et dans le mauvais vin
j’irai noyer la mort de nos belles rivières
que de sombres usines abreuvent de misère.
Couplet 6 :
C’n’est plus une polémique, Victor mais c’est un fait :
la banquise fond fond fond, petite marionnette
à nos doigts suspendue. Je l’ai vue perdre les eaux
et accoucher de pôles sans griffes ni museaux.
Couplet 7 :
Avec cette chanson, je lance un SOS,
un appel au secours, un appel de détresse,
une plainte déchirante que je hurle à la lune,
une bouteille à la mer, oui je sais encore une.
Je suis Jeffté Saintermo, né le 13 décembre 1992 à Cap-Haïtien, dans le nord d’Haïti. Passionné de la musique et du football, étudiant en psychologie, musicien, je compose, j’écris et je chante.
J’écris pour ne pas être complice des maux qui rongent le monde. J’écris pour m’ouvrir à d’autres formes de pensée. Rencontrer l’autre, ce qui est un engagement nécessaire à la construction du vivre ensemble heureux. J’écris parce que je suis concerné par les problèmes du monde. Le monde est l’affaire de tous. Nous sommes d’ailleurs chacun un composé du monde, un composé unique, ce qui fait de la beauté du monde une beauté complexe. Enfin, j’écris pour cultiver la beauté.
L’écriture et la musique sont deux processus de création artistique qui me permettent de partager ma poésie, mon chant intérieur. J’aime jouer de la musique, jouer au football et lire.
Participer au concours « Chansons sans frontières », c’est un heureux privilège d’arpenter par la musique et la poésie, les frontières et les paysages humains.
Très bien cordialement Jeffté SAINTERMO
Ô
eau
des lacs
des rigoles
des aquarelles
flèches des ondées
eau spitante de la mer
des fleuves, des ruisseaux
eau dormante des mangroves
nous te saluons, grand voyageur
nous déposons, à tes pieds fluides
notre soif de paix, de justice, d’égalité
notre soif de liberté dans un monde ruiné
où certains marchent jusqu’à des kilomètres
en quête d’un oasis, d’un ouadi pour s’abreuver
alors que d’autres meurent chaque minute, noyés
dans des larmes de désespoir, dans leur sang noir
alors que d’autres disparaissent chaque période
engloutis par les flots, par la fatalité du destin
tant de rêves perdus dans le ventre
des océans
Bonjour, je m’appelle Chloé, j’ai 13 ans et je vis au Liban.
Depuis toute petite, je suis passionnée de lecture, de musique française et j’aime écrire des poèmes. J’aime aussi la nature et je suis engagée dans un club d’environnement à l’école. Je suis scout depuis l’âge de 8 ans et j’aime beaucoup faire des randonnées et voyager. Lorsque j’ai su à propos du concours « Chansons sans frontières », j’ai été très emballée et je me suis mise à écrire la chanson avec l’aide ma sœur Céline qui a 11 ans. Nous avons fait plusieurs brouillons pour, à la fin, trouver les bonnes paroles. Nous sommes vraiment contentes d’avoir participé au concours et d’avoir remporté une mention spéciale du Jury Jeune Public. C’est une première pour nous.
Couplet 1 :
Si tu économises une goutte d’eau,
Tu es le loup qui épargne l’agneau.
Une goutte perdue c’est pas la fin,
Mais, vois-tu, ce n’est pas rien.
Refrain :
Elle peut bien sauver une vie
Ou engloutir toute une ville
Solide, liquide ou gazeuse,
Cette goutte est très précieuse.
Couplet 2 :
Car quand la goutte d’eau s’évapore,
Et qu’elle épuise tous ses efforts,
L’ondée vient peindre à l’aquarelle
Oasis, mangroves, sous l’arc-en-ciel.
Refrain
Couplet 3 :
Car quand son PLOUF résonne partout,
À vau-l’eau spitant le tout,
Pourquoi attendre que le soleil brille
Quand on peut chanter sous la pluie ?
Refrain
Couplet 4 :
Si cette goutte visite la mort
Jamais elle ne reviendra
On a beau offrir de l’or
À plus rien elle ne servira
Refrain
Couplet 5 :
Au début, monter au ciel
Tirer fort et lâcher prise,
Sourire aux rayons du soleil,
Nous arroser, c’est sa devise
Refrain (x2)
Je m’appelle Janie Gauthier. J’ai 15 ans et j’habite au Canada, plus précisément dans la province du Québec. Je suis en secondaire quatre au programme international, dans une école située près de Montréal. Je suis une adolescente très créative. J’ai par-dessus tout une énorme passion pour le dessin, mais j’aime aussi beaucoup jouer de la musique. Je joue du piano, du ukulélé et parfois un peu de guitare. J’ai toujours aimé l’écriture, ce qui m’a évidemment motivée encore plus à participer à ce concours. Rédiger mon texte a donc été très amusant et naturel. Il faut dire que je ne m’attendais à rien, car j’avais écrit mon texte plutôt pour le plaisir. C’est alors que j’ai reçu un courriel de l’équipe de Chansons sans Frontières m’annonçant que j’avais gagné la mention spéciale poésie du jury jeune public ! J’étais plus qu’heureuse qu’un texte que j’avais pensé et écrit de ma main se retrouve mentionné dans un concours international ! Le thème de cette année, l’eau, m’avais grandement inspiré. J’ai opté pour parler de sa force incontrôlable, qui en un instant, peut prendre le contrôle et décider du sort d’absolument tout ce qui l’entoure.
Je suis projetée par l’immense océan
Celui qui empêche ma respiration
Et qui peu à peu me plonge dans le néant
Chaque vague m’approche de ma destruction
Cet élément si grandiose
Cette étendue si majestueuse
Me causant des centaines d’ecchymoses
Me causant des douleurs monstrueuses
Sa température plus froide que la glace
Rend ma peau de plus en plus douloureuse
Son courant déplaçant n’importe quelle masse
Rend mon impuissance plus que malheureuse
Je suis entre la vie et la mort
Me débattant pour un peu d’air
Pour empêcher que mon corps se détériore
Là-bas tout au fond de la mer
L’abandon devient l’unique option
Ce sont tous mes muscles que je détends
Je suis libre de toute pression
Je suis libre dès cet instant
Bonjour à tous!
Je suis très heureuse d’entendre ces nouvelles et je suis contente que vous avez aimé ma chanson 🙂
Voilà une petite présentation sur moi. Je m’appelle Arina et j’ai 16 ans. Je suis russe et pendant mon temps libre j’écoute beaucoup de music. J’ai une gramophone à la maison et j’aime bien tous le genres. En parlant avec mes amis j’ai découvert ce concours et j’ai décidé de faire un essai… Je n’ai jamais pensé que je pourrais gagner! J’ai passé plein de temps pour écrire cette chanson et je suis enchantée de remporter.
Le monde commence par un sourire
Que des mères gentilles peuvent offrir
Des pères pleurent de joie
En couvrant leurs bébés doucement en soie
Refrain :
Grâce à l’eau nous naissons
Grâce à l’eau nous vivons
C’est pour elle cette chanson
Et nous la chantons en unisson
Les enfants jouent sur la pelouse mouillée
Après la pluie qui s’est renversée
On voit des arbres sur lesquels des oiseaux crient
En faisant de méchantes moqueries
Refrain :
Grâce à l’eau nous naissons
Grâce à l’eau nous vivons
C’est pour elle cette chanson
Et nous la chantons en unisson
Par Aurélie, la maman de Noam
As Salam Aleikum,
Nous venons de lire votre courriel à notre fils Noam entouré de tous ses frères et sœurs. Lui, le sourire jusqu’aux oreilles et eux, tous surpris, les yeux plein de papillons !!!!
Un tout grand merci à vous pour ce « clin d’œil »! Ca fait vraiment plaisir et ça encourage les enfants à développer leur créativité sans limite.
Nous sommes des adhérents « actifs » de la médiathèque de l’institut français de Rabat et nous y avons vu une affiche parlant du concours…. Pour l’anecdote, juste durant la dernière semaine avant la clôture du concours !!!!
Sa grande sœur Mahdia a voulu y participer tout de suite et s’est mise à écrire son texte presque instantanément, lorsque nous sommes rentrés à la maison. Lui, l’idée a germé en entendant sa sœur chanter son texte et en voyant ses autres frères et sœurs préparer un nouveau texte avec nos voisins marocains.
Il adore chanter, retient facilement les textes et chante à tue-tête partout… Le dernier jour, le dimanche, il a commencé à sortir quelques phrases et tout d’un coup, « la Baleine Flic-Flac » est sortie… Alors, je l’ai encouragé en lui disant que ce n’était pas ridicule et qu’il pouvait la continuer…
Comme pour sa lettre, il a écrit au compte-gouttes son texte sur l’ordinateur (parce que ça, c’est plus cool! ) lorsque les idées lui venaient en tête et que nous trouvions que ça donnait bien, mais lorsqu’il en avait marre, il chantait à côté de moi et je retranscrivais… Jusqu’à ce qu’il reprenne le contrôle du clavier.
Refrain
La baleine Flic Flac
La baleine Flic Flac
La baleine plonge dans l’eau
FLIC FLAC
La baleine Flic Flac
La baleine Flic Flac
La baleine plonge dans l’eau
Et PLOUF!
La baleine saute en l’air
Elle respire le grand air
Et ça fait plaf plouf lorsqu’elle retombe !
La baleine mange tout
Du plastic et du mérou
Et ça fait plaf plouf quand elle ouvre la bouche
Refrain
La baleine enrhumée
A toujours la goutte au nez
Et ça fait plaf plouf lorsqu’elle fait ATCHOUM!
La baleine s’endort
Elle fait des bulles, elle ronfle fort
Et ça fait plaf plouf lorsqu’elle s’réveille!
Refrain
L’infolettre CSF-Monde est mensuelle. Vous serez informés des différentes étapes du concours (conseils pour écrire, liens, infos, ateliers, lauréats, remise de prix,…) et des tournées des artistes ambassadeurs. L’occasion de rencontrer l’équipe de Chansons sans Frontières dans votre pays.