Vos textes célèbrent la francophonie dans toute sa créativité et sa diversité. Tous les textes reçus sont lus avec grande attention, bienveillance et respect par les membres du jury de présélection. Les lecteurs du jury partagent ci-dessous un peu de leurs doutes et leur plaisir à la lecture de vos textes.
Et cette belle citation de Fernando Pessoa, partagée par Brice Kempesse, lauréat du 2ème Prix : « La littérature est l’aveu que la vie ne suffit pas »
La parole aux lecteurs du jury de pré-sélection
De belles choses candides, inventives, courageuses ; des imaginaires magiques, hypnotiques ou intrigants. Claude Bonnepart
Tout est touchant dans chaque rencontre, où j’accueille un bout du monde qui traverse le vide des silences et le plein des fureurs, pour rejoindre puissamment un battement de cœur de notre terre en partage. Claire Garrigue
J’ai trouvé l’exercice plus difficile que les années précédentes, pour les écrivains et pour le jury. Le thème de cette année est très général, les textes vont dans des directions très différentes. L’inattendu est propre à chacun, j’ai donc eu du mal à choisir ! Danièle Chaponnais
Pour en avoir commencé la lecture avant la nuit du 24 et 25 février et avoir poursuivi et relu après les bombardements en Ukraine, certains écrits prennent une dimension encore plus forte. Elisabeth Du Breil
Un grand, grand plaisir de lecture, même si j’ai trouvé qu’il y avait énormément de textes très noirs et pessimistes. Des instants de grâce aussi avec des phrases ou des expressions qui m’ont beaucoup touchée… Anne-Laure Tabary -Jeanne
Pas toujours facile ces lectures de textes… Beaucoup d’émotions, de la naïveté, de la joie mais aussi beaucoup, beaucoup de douleurs et… quelques perles, waouh! Alain Gallienne
1er Prix Région Normandie – Kpada Takoya, 30 ans, Togo Texte Tout sauf la liberté
2ème Prix – Brice Kempesse , 33 ans, Haïti 1er Prix Jeune Public Ville de Caen – Carmy Basaki, 19 ans, RDC Texte Le long de mon avenue 2ème Prix Jeune Public – Wendpagnimdi Wilson William Kabore, 19 ans, Burkina Faso Prix Français langue maternelle – Pascal Haumont, 62 ans, Belgique Texte La Fête des Mers |
Mention Poésie du Grand Jury – Yevhenii Melnyk, 50 ans, Ukraine Texte Le Rêveur et l’Île lointaine Mention Spéciale du Grand Jury – Irma RAHARINANTENAINA, 38 ans, Madagascar Mention originalité du Jury Jeune Public – Houda Boussadia, 19 ans, Algérie
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Je m’appelle Kpada TAKOYA. Je suis Togolais. Titulaire d’un master en relations internationales, j’ai commencé à écrire à l’adolescence. Des poèmes principalement. L’envie d’écrire m’est venue au fil des nombreuses lectures dont j’ai toujours fait mon passe-temps favori depuis l’enfance. Au début, il s’agissait d’exprimer les sentiments et les rêveries propres à cette période délicate de la vie. Mais j’ai vite appris à me servir de ma plume pour partager ma vision du monde, qu’elle soit enchantée, optimiste, pessimiste ou angoissée. Pour autant je n’ai pas renoncé à l’évocation de sentiments plus ou moins personnels mais qui sont finalement le lot de l’humanité : l’amour, le bonheur, la tristesse, etc. Depuis, je partage mes écrits avec tout le monde que ce soit sur mes réseaux sociaux ou ailleurs (JePoemes).
Sensible à la beauté des choses, aux couleurs et aux sons du monde, la musique a toujours fait partie de mon quotidien. Je l’écoute pour travailler, pour faire du sport, pour chercher l’inspiration, pour dormir, etc. Et à défaut de savoir chanter ou jouer d’un instrument, j’ai toujours rêvé d’associer ma plume à une composition musicale d’un autre artiste. Chansons Sans Frontières a été en cela une occasion toute trouvée. En remportant ce prix aujourd’hui, ma joie est immense car mon rêve n’a jamais été aussi près de devenir réalité.
Tout sauf la liberté
Était-ce un homme ? Était-ce une femme?
Un soir de guerre ou un matin calme?
Dans ce vaste jardin sans fleurs
Sans parfum et sans couleurs.
Personne ne sait ce qu’on avait vu
Ce jour-là en cette terre inconnue.
Plus personne ne se souvient.
De ce jour il ne reste plus rien.
Mais au cœur de cette aventure hors du temps,
Montait parfois une voix humaine chantant :
[Refrain]
Ils avaient tout prévu sauf la liberté
Ils avaient tout prévu sauf la liberté
Emportés par un vaisseau rempli de rêves
Où se mêlent missiles, canons et glaives,
Nous étions enfin arrivés dans cet univers
Pour lequel nous avions sacrifié la Terre.
Mais devant nos yeux brillants d’impatience
L’espace était rempli des débris de la science.
Plus de temps pour chercher l’étoile de l’avenir,
C’était un vaste brouillard à n’en plus finir.
Était-ce le sud ? Était-ce le nord?
Un champ de diamants ? Une plage d’or?
La fortune n’avait plus aucun sens
Dans ce monde enchaîné par la puissance.
Et au cœur de cette aventure hors du temps,
Montait souvent une voix humaine chantant :
[Refrain]
Longtemps évaporé des corps et des cœurs,
L’arrière-goût des pilules du bonheur
Revenait enfin nous faire tirer la langue
Vers un ciel rouge aux nuages exsangues.
Était-ce un hiver sans fin? Un été trop court?
Où était le soleil? Le printemps était-il de retour ?
Tout le monde a oublié le temps qu’il faisait
Plus rien n’existait pour nos cinq sens désabusés.
Mais ma guitare se souvient. Elle se souvient
D’un piano et d’un tam-tam aux rythmes anciens
Qui nous racontaient, sans ouvrir de livre,
L’histoire d’un monde qui avait oublié d’être libre.
Et au cœur de cette aventure hors du temps,
Montait toujours une voix humaine chantant :
[Refrain]
Tous mes amis m’appellent Akwaba pour mon accent africain quand je slame un texte. Et c’est devenu mon nom de plume. J’anime des ateliers d’écriture un peu partout. J’écris de la poésie, du récit et un peu de théâtre. J’ai l’habitude d’écrire des textes pour des amis qui chantent avec salive, cœur et guitare. Nous avons connu de ces moments-là, difficile mais avec l’art en équilibre. La poésie a toujours fait partir de ma vie. J’écris pour sauter dans le vide des choses. Je fais de ma poésie un exutoire. Pour moi c’est ça ou rien du tout. La vie ne m’a pas laissé le choix. C’est une belle expérience que je suis en train de vivre et je vous en remercie sincèrement.
Je vous salue chaleureusement et vous remercie d’avoir fait choix de mon texte « Comme mon père ». Ma joie est indicible. Je ne saurais vous la décrire. J’aurai l’occasion de partager au monde cet homme qui est mon père.
Comme mon Père!
Je porte la lune sur mon dos
Et personne s’en étonne
Je marche d’îlot en îlot
Sauf ma voix qui détonne
Quand je ferme les yeux le soir
Je vois mon père au bout du boudoir
Qui invente ici et ailleurs
Des figurines de soldats d’hiver
Plus rien n’est aussi grand ni petit
Ni les rêves, ni l’instant qui finit
Sauf un manteau gonflé de pays
Contre l’étendard des avanies
Tous les matelots avaient dix ans
Mon père avait les yeux mouillés
Et les bateaux plus d’immigrants
On avait du sable sous nos pieds
Il était faiseur de jours fériés
Au milieu des enfants ouvriers
Il était fou, il était matelassier
Il avait le cœur remplit d’étrangers
Mon père est une image qui danse
Il galère, il chante, et il prend son temps
Il se relève, il se bas et il avance
Il aime les gens,
Refrain
Comme mon père
Le clochard devient sénateur
Comme mon père
L’enfant muet parle de la terre
Comme mon père
Avant lui, il voit tous les autres
Comme mon père
Chanter la vie à tous les hôtes
1er Prix Jeune Public Ville de Caen
[….] je suis dans l’euphorie depuis que j’ai lu le mail! C’est vrai que j’attendais ces résultats depuis la date de clôture des candidatures. Je vous prie donc de comprendre mon émotion.
– J’ai écrit ce texte parce que mes promenades nocturnes dans mon quartier m’ont donné envie de les immortaliser. Elles représentent à mes yeux une source d’inspiration. J’aime observer la rue qui se vide, me rappeler de bons souvenirs que j’aurais voulu garder, entretenir et perpétuer. Mon premier béguin près de chez moi, de belles rencontres, les passants que j’ai l’impression de n’avoir jamais vus et, plus loin, l’absence d’une amie qui m’est chère. Quand je passe près de chez elle, en sachant qu’elle n’y est plus, je me sens nostalgique. De plus, je traversais une étape difficile et il me fallait une étincelle pour me libérer. CSF a été une belle occasion.
Pour la petite histoire, j’ai rédigé mon œuvre la nuit et participé à dix minutes de l’échéance. C’est dire à quel point je me battais pour me sortir de cette roue infernale qu’a longtemps été ma vie.
– Depuis mon adolescence, j’aime l’écriture et je m’y adonne pour sauver des restes de mes bonheurs d’enfance, raconter mon vécu et mes rêves. Avec le temps et inconsciemment, je me suis découvert une passion pour la poésie. C’est un chemin difficile mais passionnant. J’ai choisi de le poursuivre dans l’ombre, avant de tenter ma chance récemment en participant à quelques concours littéraires. Quant à la musique, CSF était une expérience nouvelle pour moi. J’ai pris beaucoup de plaisir à composer mon texte, le premier de ce genre, pour la raison que voici : un texte de chanson, c’est en quelque sorte un poème avec un refrain. Dès que j’ai trouvé le déclic, je n’ai plus hésité. Je savais qu’un pantoum me rendrait heureux. Je n’en écris presque plus mais j’ai voulu tenter l’expérience en lui donnant un refrain.
-Tous les jours, sans exception, j’écris, je lis un peu moins par manque de temps, je regarde aussi quelques animés quand je peux. Je dors très peu, je l’avoue, mais tant que je peux chercher la lumière au bout du tunnel, je n’hésite pas. Je l’ai enfin trouvée en recevant la nouvelle de ma victoire. Mon plus grand rêve, c’est publier mon recueil de poèmes et éventuellement une œuvre autobiographique. Et c’est pour cette raison que je me bats sans relâche, malgré les embûches.
Pantoum LITT. Poème à forme fixe, emprunté à la poésie malaise, composé d’une série de quatrains à rimes croisées, dans lesquels le deuxième et le quatrième vers d’une strophe sont repris par le premier et le troisième vers de la strophe suivante, le dernier vers du poème reprenant en principe le vers initial.
Le long de mon avenue
Certains soirs, je quitte ma chambre
Pour chercher des bonheurs volés.
J’aime la brise, qui démembre
Les échos des gens esseulés.
Pour chercher des bonheurs volés,
Ici, le secret c’est l’errance.
Les échos des gens esseulés,
La nuit les rend bien plus intenses.
La rue-poussière et les regards
Qui me volent quelques sourires
Colorient mes moments blafards.
Ainsi va Maïsha, qui vire
Aux teintes sucrées de l’azur.
Plus de noir, je brise le mur !
Je m’en vais savourer la vue,
Là, au fin fond de l’avenue.
Ici, le secret c’est l’errance,
Qui donne à nos rêves des lueurs.
La nuit les rend bien plus intenses,
Le ciel amnésie les douleurs.
Qui donne à nos rêves des lueurs ‘
J’avoue que des fois, tout m’ennuie.
Le ciel amnésie les douleurs…
Après le beau temps c’est la pluie…
La rue-poussière et les regards
Qui me volent quelques sourires
Colorient mes moments blafards.
Ainsi va Maïsha, qui vire
Aux teintes sucrées de l’azur.
Plus de noir, je brise le mur !
Je m’en vais savourer la vue,
Là, au fin fond de l’avenue.
J’avoue que des fois, tout m’ennuie,
Mais les oiseaux rosent mes jours.
Après le beau temps c’est la pluie,
Parce que les cycles sont courts.
Mais les oiseaux rosent mes jours,
Comme mon beau lac en décembre.
Parce que les cycles sont courts,
Certains soirs, je quitte ma chambre.
La rue-poussière et les regards
Qui me volent quelques sourires
Colorient mes moments blafards.
Ainsi va Maïsha, qui vire
Aux teintes sucrées de l’azur.
Plus de noir, je brise le mur !
Je m’en vais savourer la vue,
Là, au fin fond de l’avenue.
2ème Prix Jeune Public
J’ai écrit ce texte pour espérer revoir les lueurs de l’amour, de la paix, de l’antiracisme, du respect de l’ancien, de l’humanisme dans le ciel noir de notre monde. Le titre « Je pars » exprime mon impuissance face à la grandissime cruauté de notre monde, mais il exprime aussi et surtout ma lutte contre la résignation, le silence, une lutte pour un monde merveilleux. Chaque être humain doit reconnaître qu’il a ce pouvoir de participer à la construction d’un monde où il fera mieux vivre.
J’aime beaucoup la musique car c’est le monde en couleurs. La musique est le cœur battant de notre monde. Elle nous donne un beau souffle rythmé, de l’espoir.
La participation à ce concours a été un honneur pour moi, une occasion pour moi de raviver la flamme de mon combat pour un monde meilleur
Je pars
Je pars loin de cette terre à refaire
Trouver un repère
Là-bas l’humanisme gronde
L’amour pleut et abonde
Loin de ce monde mouillé de cruauté, je pars.
Le cri des armes a remplacé celui du rossignol.
Je pars là où les hommes sont sans couleur,
Là-bas l’ancien respire sa valeur,
Elle chante, la belle colombe
Et Mars tombe
Loin de ce monde mouillé de cruauté, je pars.
Le cri des armes a remplacé celui du rossignol.
Je pars là où personne ne voudra de ma chair
On m’accueillera comme un frère
Personne n’y a jamais été
Vers l’idéal, vers un nouveau monde
Loin de ce monde mouillé de cruauté, je pars.
Le cri des armes a remplacé celui du rossignol.
Déjà lauréat de la 13ème édition sur le thème « Écrire une lettre à la Terre » avec le texte Extinction, voila un autre texte, toujours sur le thème du réchauffement climatique et de la dangereuse inaction et inconscience des populations et de leurs gouvernants.
La fête des mers
Pour cet ours sans calotte
C’est une révolution
Dériver loin des côtes
Sur un foutu glaçon
Il a perdu le nord
Et rêve nostalgique
A l’article de la mort
A sa vie dans l’arctique
Sur les toits, des bobbies
D’la city engloutie
Le voient prendre ébaubis
Le cap du plat pays
Mais là-bas ne dépassent
Que les ailes des moulins
Des crabes ont pris la place
Des bataves orphelins
Pince-moi, dit l’ours polaire
à l’un des crustacés
le pays de Vermeer
Ou est-il ? sans farcer ?
Kai, Saperlipopette
Le monde a bien changé
répond une crevette
avant d’être mangée ?
Plus au sud dit un phoque
La mer a tout repris
Portofino, st Trop
Capri, c’est bien fini
Un peu désabusé
l’ours plonge pour l’avaler
Et découvre médusé
Tout un monde décalé
Dans les rues d’Amsterdam
Y a des marsouins qui croisent
des morues faute de dames
Dans une onde turquoise
Dans l’ancien quartier rouge
Des maquereaux et des bars
Affrontent des poissons rouges
dans un grand tintamarre
De belles étoiles de mer
époustouflant spectacle
remplace les toiles de maitre
des musées en débâcle
L’ours se dit que les hommes
ont donc perdu la guerre
Et qu’aujourd’hui en somme
C’est la fête des mers
Refrain
(sauf censure) Inattendu, mon cul !
Cette fin fut rabâchée
Sans cesse divulgâchée
A rien, ça n’a servi à rien
Un homme averti ne vaut rien
Je suis en quatrième année du secondaire, option Littérature. C’est dans le cadre de ce cours que j’ai été amenée à rédiger ce texte. Je ne m’attendais pas du tout à gagner un prix mais je suis heureuse que ce soit celui du jeune public.
Monde sous l’Océan
Au fond de l’océan,
Vivait dans une abîme
Un monde époustouflant
Bien enfouis sous les ruines.
Moi j’étais médusé,
Devant ce monde bien amusé,
De voir ma tête décomposée.
Ils étaient si petits,
Ces personnages tout rabougris.
Dans ce monde bien décalé,
Qu’ils avaient su apprivoiser.
Le temps est déjà bien passé.
Tout le récif est alerté,
La nouvelle est divulgachée,
Un être humain s’est infiltré
« Vite ! Rentrons à l’abri !
Ils vont nous massacrer,
Ces êtres humains tant redoutés ! »
Ils étaient si petits,
Ces personnages tout rabougris.
Dans ce monde bien décalé,
Qu’ils avaient su apprivoiser.
« Tu ne peux pas rester là.
Sans vous, nous sommes bien là.
Maintenant, rentre chez toi ! »
Saperlipopette, pince-moi !
Notre image est descendue si bas,
Que même les poissons ne veulent plus de moi.
Lauréat du 1er Prix de la 12ème édition , sur le thème « Raconte-moi ton histoire », Eugène a souhaité partager ce message pour accompagner son texte:
Je participe à toutes les éditions du concours depuis 2018 ; c’est toujours passionnant, enrichissant, gratifiant . Cette participation me permet de regarder le monde plus attentivement, de réfléchir davantage à des sujets existentiels, de découvrir d’autres horizons… Cette année, mon pays vit un drame épouvantable. Je peux mesurer encore plus clairement à quel point notre bonheur est fragile, combien il dépend des choix que l’on fait, des décisions que l’on prend, des engagements que l’on assume…
Malheureusement, il y en a toujours qui oublient ou ne réalisent pas, étant préoccupés de leurs ambitions économiques, politiques, géopolitiques ou autres, qu’une vie humaine en particulier et la survie de l’humanité en général sont les premières valeurs à défendre !
Nous devons enfin comprendre et nous dire une fois pour toutes que sur cette planète, on ne peut jamais bâtir son bien-être sur le gaspillage, la violence, le pillage et la destruction ; que nous sommes tous responsables les uns de des autres. Qu’il nous convient d’investir toutes nos ressources matérielles, intellectuelles dans la préservation et l’embellissement de notre maison commune.
Afin que la poésie devienne un moyen de persuasion efficace, une voix forte de la Sagesse et de l’Amour, elle a besoin de tribunes. Je suis infiniment reconnaissant à Chansons sans frontières pour cette possibilité de me faire entendre aux quatre coins du monde avec mon appel poétique.
« Le Rêveur et l’Île lointaine »
(L’allégorie datant de l’époque de la conquête spatiale)
Préambule :
Tout au loin où la mer se transforme en nuages,
Le Rêveur voit une île qui l’intrigue constamment.
C’est un monde ayant l’air mystérieux, envoûtant,
Dont notre homme, dans le vent, croit bien ouïr ce message :
Refrain :
« Si tu viens, tu verras des rivières plus profondes,
Des forêts plus ombreuses et des pluies plus fécondes,
Des hivers plus cléments et des sols plus fertiles.
Tu vivras comme un roi, sans misère ni périls’ »
Couplet 1 :
Le Rêveur est souffrant : son pays le dégoûte.
Impatient de gagner la chère île coûte que coûte,
Il conçoit le projet d’un vaisseau résistant,
Fabriqué des détails de ses beaux bâtiments.
Or, il use du bon bois de ses grange et chaumières.
Le voici sans abri, mais content et très fier
Du radeau qui pourra échapper au naufrage.
Il peut bien s’enhardir à se mettre en voyage.
Couplet 2 :
Il a hâte d’admirer d’autres terres, d’autres cieux.
Sans regret, il délaisse les tombeaux des aïeux…
L’aventure est bien longue, il recourt aux prières
Qui protègent son radeau des tempêtes meurtrières.
Mais s’étant approché du rivage convoité,
Son grand mât tout brisé et sa voile déchiquetée,
Le Rêveur fond en pleurs, ne voyant dans son île
Qu’un désert accablant, froid, morose et hostile.
Couplet 3 :
Île trompeuse, Île cruelle, Île odieuse, Île maudite,
Mon pays est trop loin, ma chaumière est détruite,
J’étais fou d’avoir cru tous tes monts et merveilles !
Je voudrais retourner : tu m’angoisses, tu m’effrayes ! »
Galaxies et trous noirs, satellites et planètes
Nous captivent, nous attirent, nous font perdre la tête.
C’est idiot de rêver de nouveaux horizons
S’il faut bien, pour les voir, dévaster sa Maison.
Refrain :
Découvrons notre Terre : ses rivières sont profondes,
Ses forêts sont ombreuses et ses pluies sont fécondes,
Ses hivers sont cléments et ses sols sont fertiles’
Un beau monde à chérir, sans misère ni périls !
Également lauréate d’une mention de la 15ème édition sur le thème « Besoin d’air » avec un texte intitulé Emmène-moi.
L’odyssée de l’espoir
Couplet 1
Donne, donne ta voix pour chanter mes maux,
Au plus haut de tous les toits, regarde ce fléau :
Rouge est la poussière, avance la dune,
Asséchées nos rivières, nos terres crient famine.
Donne-moi ta main, dessine mon village,
Ses traits, ses recoins, ses couleurs, ses visages,
Les soleils du matin, les conseils du vieux sage,
Sur ma route j’en ai besoin pour me donner du courage
Refrain
Maman je pars pour un lointain voyage
Au pays de l’espoir, au milieu des mirages
Papa au revoir, tout n’est pas perdu,
Il est là quelque part notre monde inattendu.
Couplet 2
Donne, donne tes bras pour me hisser les voiles,
Loin de ces attentats, ces tirs et ces rafales.
Noires sont les cendres, des vies sont volées,
Laisse-moi te fendre, Oh Méditerranée !
Donne-moi ton regard, éclaire ma vision,
Quand devant mon miroir s’ouvre un bel horizon.
Veille, veille le phare, c’est mon chemin de feu,
Mon fanal dans le noir, mon rayon lumineux
Couplet 3
Donne-moi un asile, quatre murs et un toit,
Un bout de terre fertile, ton sourire et ta joie.
Mon départ en exil est un combat pour la vie
Reverrai-je un jour mon île libre ou anéantie ‘
Donne, donne ta voix pour chanter mes mots,
Marche à côté de moi pour un monde nouveau.
Je connais le chemin : l’odyssée de l’espoir,
Je suis mon destin et j’écris mon histoire.
Je m’intéresse à l’écriture depuis toute petite, car pour moi, écrire est une façon de communiquer ce que je n’ose dire de vive voix. Aussi, comme je suis de nature sensible, je ne peux m’empêcher d’ajouter une touche de poésie à mes écrits.
La musique, quant à elle, m’inspire des histoires fantastiques. À chaque trajet en voiture, j’écoute de la musique, j’imagine et puis, j’écris.
Participer à des concours d’écritures me donne satisfaction et est une libération pour moi. Et lier un texte à une musique crée un monde nouveau et l’envie d’explorer ce monde m’a amenée à participer à CSF.
« Symphonie » est un texte que j’ai écrit en m’imaginant dans un monde, une monarchie régie par la magie musicale. Un monde dans lequel chacun s’exprime en chantant son cœur.
Symphonie
Afin de faire fleurir les parterres
Il faut danser toute une journée
Et cultiver les graines
De ce véritable ballet
Refrain :
Connaissez-vous Symphonie ?
Un monde ou la magie est une mélodie
Un monde peuplé d’érudit
De véritable maestro !!
Les nobles sont de fin musiciens
Les clowns sont de piètres tambourins
Pandore est entre les mains du Roi
Cette partition qui donne aux citoyens la foi
Car les temples sont des opéras
Qui prêchent la divine mélodie de pandora
Sa dernière relique ‘
C’est une boite à musique
Les guerriers jouent de la guitare
Ils marchent en fredonnant
C’est la guerre ! Préparons-nous
à gratter les cordes de la victoire !
Ceux qui jouent de la harpe
Ce sont les guérisseurs
Ils arrivent tout en blanc
Et commence la mélodie avec douceurs
Et quand on veut déclarer sa flamme
C’est au pied de la rivière chantante
Qu’il faut chanter son cœur
Afin de s’unir pour l’éternité
L’infolettre CSF-Monde est mensuelle. Vous serez informés des différentes étapes du concours (conseils pour écrire, liens, infos, ateliers, lauréats, remise de prix,…) et des tournées des artistes ambassadeurs. L’occasion de rencontrer l’équipe de Chansons sans Frontières dans votre pays.